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On ne dira jamais assez la somme de travail et de passion qu’il faut à ceux qui font vivre ces petits lieux où chantent des artistes « épargnés par le succès » et en marge du « métier ». En proposant hard-workerces lieux de concert (qu’ils ont souvent aménagés eux-mêmes), ils leur permettent de vivre ou survivre, aussi bien matériellement que moralement, mais surtout ils animent tout un réseau de relations sociales dans des coins « reculés » de campagne où il ne se passe pas grand-chose sur le plan culturel et où chacun pourrait très bien rester chez soi, devant sa télé ou son ordinateur. C’est un travail remarquable. Les organisateurs ne ménagent ni leur temps ni leur peine et le public, de son côté, n’hésite pas à faire parfois des dizaines de kilomètres pour assister à ces soirées. Ils y découvrent souvent des artistes « différents » qu’ils apprécient et retrouvent aussi des amis et des connaissances, souvent autour d’un verre ou même d’une soupe après le concert.
Les artistes invités font vaillamment leur travail, que la salle soit une grange aménagée ou le salon d’une vaste maison, ils jouent leur spectacle « pour de vrai », comme à l’Olympia. On manque un peu de lumière, la sono (quand il en faut une) n’est pas forcément à la hauteur des ambitions, mais on fait « comme si ». Le décalage entre un « show » donné, quoi qu’il arrive, comme s’il s’agissait d’une « grande salle », et l’exiguïté des lieux, l’étroitesse du plateau (quand il y en a un !) peut parfois peut-être prêter à sourire, mais tout aussi bien émouvoir.
Le public admirable fait d’ailleurs souvent des triomphes à ces oubliés du showbiz. Les soirées « au chapeau » ou au cachet sont chaleureuses. Les contacts humains sont formidables, on se prendrait même à retrouver foi en la nature humaine ! Le seul bémol à ces salutaires entreprises est la moyenne d’âge du public et des organisateurs. On peut se demander combien de temps encore les uns garderont l’énergie nécessaire pour organiser les concerts et les autres pour se déplacer et y assister. Ce qui, à terme, risque de poser un problème pour les plus « jeunes » de ces artistes qui tournent et vivent uniquement grâce à ces circuits. Les jeunes générations prendront-elles la relève ?
En attendant, on ne dira jamais assez la somme de travail et de passion qu’il faut à ceux qui créent et animent ces petits lieux chaleureux. Qu’ils en soient remerciés, ils méritent l’admiration.

Pierre Delorme

4 commentaires »

  1. Usclade Maï dit :

    Merci pour ce bel article. Iĺ est parfaitement réaliste et reflète tres exactement mon ressenti étant propriétaire et gérante de l’un de ces petits lieux de diffusion de la belle chanson. Notre salle l’ Arthé Café se situe en Auvergne à Sauterre commune de Manzat en pleine campagne et ce que vous décrivez dans votre article correspond à notre activité. Merci de mettre la lumière sur nos engagements et nos inquiétudes pour l’avenir

  2. Bruno RUIZ dit :

    Merci Pierre. C’est tellement vrai, tellement dit simplement. Que les artistes ne l’oublient jamais quand ils chantent.

  3. Bonjour Pierre ,
    Merci pour cet article
    Nous ouvrons au mois de mars un nouveau lieu en Ardèche, dans la commune de Rompon, et la route à été longue pour avoir toutes les autorisations.
    Une première étape qui doit sûrement décourager un paquet de jeunes de se lancer dans cette entreprise.
    Musicalement

  4. Sarclo dit :

    Oui merci les gens qui faisez ça… Pour ce qui me concerne, je fais un peu les deux: artiste certains soirs et « hôte » certains autres soirs, et le boulot que ça donne me fait regretter une chose : je n’ai jamais exprimé assez de gratitude pour ceux qui avaient la gentillesse de nous recevoir.

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