A trois jours d’intervalle, deux auteures-compositrices-interprètes sont venues chanter dans un même lieu. L’une d’elles, en entamant le deuxième couplet d’une de ses chansons, a commis une petite erreur. On l’a vue aussitôt reprendre le tout depuis le début après s’être excusée auprès du public. Le souvenir de ce qui s’était passé trois jours plus tôt m’est alors revenu en mémoire. Ayant complètement raté l’interprétation d’une chanson, cette autre artiste avait lâché en regardant son musicien : « Bon, on va pas la r’faire, hein, merde ! » Cette même chanteuse, par ailleurs très prometteuse, au moment de passer à une chanson quelque peu « engagée » sur les loups avides de pouvoir qui nous entourent, prenait soin de nous prévenir quelques instants plus tard : « J’aime pas les enculés. »
Savoir s’adresser au public, c’est comme la chanson, c’est tout un art…
Floréal Melgar
Heureusement, Floréal, que tu précises très prometteuse, sinon on aurait vraiment une piètre idée de cette chanteuse !!! Tes propos m’évoquent des souvenirs, si je ne me trompe pas de personne, cette nana a déjà un talent fou.
Et on peut savoir de qui vous parlez, au cas où ?
C’est parce qu’elle a du talent sans doute qu’elle se permet tout, my god.
C’est qui ?
Je sais que je n’aurais aucune réponse mais je tente : si c’était une chanson, ce serait qui ?
Si c’était une métaphore ce serait laquelle ?
Le billet de Floréal est tellement concis que je me demande ce qu’il a voulu dire… Il n’y va pas par quatre chemins !!!
Le but de cet article n’est pas de livrer en pâture une artiste, qui effectivement a du talent, mais de souligner une différence de comportement. Un certain respect du public, d’un côté, et une désinvolture regrettable, de l’autre. C’est tout.
Ça commence par quelle lettre et ça finit par koa ? C’est une devinette ?
Bien essayé, Marie-Françoise. Mais Floréal a déjà répondu qu’il ne répondrait pas. Et ce garçon a des nerfs d’acier.
Si le mot est regrettable, la jeune personne ne fait que suivre un chemin tracé par Coluche et ses « enfoirés », mot qui était une provocation grossière à l’époque et qui, depuis, est passé dans le langage courant, ou presque.
J’étais présent, je crois, quand les deux cas se sont présentés. La « jeune-artiste-talentueuse-et-prometteuse » s’est servi de cette grossièreté pour masquer sa fragilité actuelle et ses (trop) fréquents trous de mémoire mais surtout sa sensibilité extrême qui la pousse à se mettre en danger sur scène, avec le risque de se rétamer, et si son interprétation lui semble trop « conventionnelle » ou trop attendue, trop répétée, apprise, en un mot, sans émotion ressentie, elle décroche et interrompt l’exercice. Toujours sur un fil, elle peut basculer à tout moment du mauvais côté (take a walk on the wild side). Peut-être maladroitement mais elle n’a pas, à sa décharge, l’expérience de la première et vient de la culture rock où ces attitudes sont fréquentes…
Mais dans le lieu en question, ça peut faire tache, je l’admets.
J’imagine C…a B…I sous influence, pftttt.
Vous voyez Floréal se déplacer pour aller écouter chanter (?) cette dame ?
C —-A B—-I S—–Y
Non, mais ça va pas mieux !
Le langage de certaines nanas parfois me laisse perplexe…
Pourquoi veulent-elles singer le langage de ces hommes au « langage de charretier » qui ne redore pas leur blason mais les fait plutôt passer pour de grossiers personnages.
Il est beaucoup moins facile d’utiliser le beau langage de Molière, de Rabelais, de La Fontaine ou de tant de bons écrivains qui ont su faire parler la langue Française de la plus belle manière qui soit.
Car être grossier, voire vulgaire est à la portée de tout un chacun, alors que d’utiliser le beau langage demande des efforts plus conséquents.