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Beart 2Le Cherche Midi, dans sa collection « Voix publiques », a eu
la bonne idée de publier l’intégrale des chansons et poèmes de Guy Béart, Le Grand Chambardement.
On y trouvera les textes des chansons que Béart a enregistrées, et ceux des chansons demeurées inédites. Cette intégrale est une mine pour tous les amateurs de prosodie et pour tous ceux qui souhaitent écrire des chansons. Lire, sans les écouter en même temps, les « paroles » d’un auteur-compositeur de cette trempe est toujours riche d’enseignement. On pourra se rendre compte que Guy Béart, s’il est un mélodiste hors pair, est aussi un très habile versificateur.

L’ouvrage, très complet (plus de neuf cents pages), est agrémenté d’une belle documentation, constituée de témoignages, d’interviews exhaustives, de considérations sur la chanson et sur la télévision, où Béart anima, de 1966 à 1970, une émission extraordinaire par la qualité de ses invités et par sa spontanéité (impensable aujourd’hui !), Bienvenue chez Guy Béart. L’iconographie, en noir et blanc, n’est pas très abondante, mais elle témoigne bien des amitiés professionnelles du chanteur.
Se plonger dans Le Grand Chambardement est une bonne manière de se faire une idée de l’auteur et de bousculer l’image de ringard niais que lui ont collée sur le dos certains « comiques » de médias, qui n’ont jamais fait rire que le public captif des plateaux de télévision.
Guy Béart, à l’instar de Claude Nougaro, n’est jamais cité lorsqu’on évoque les grands chanteurs français. C’est un tort, et nous y reviendrons bientôt sur ce site. En attendant, bravo au Cherche Midi pour cette édition épatante (un vieux mot ringard et niais). Grâce à laquelle on pourra savoir un peu mieux qui est celui qui se demandait Qui suis-je ?

Pierre Delorme

 Jean-Paul Liégeois (Édition établie par), Guy Béart – Le Grand Chambardement, Intégrale des chansons et poèmes, Cherche Midi, coll. « Voix publiques », 2013.

 Guy Béart (paroles et musique), Les Mots.

5 commentaires »

  1. Norbert Gabriel dit :

    Il m’arrive souvent de donner à entendre En marchant le long des routes, une vieille chanson, qui se termine par :

    En marchant sur les nuages
    J´ai vu des enfants voler
    C´était le bon Dieu, sans doute,
    Qui faisait sa publicité
    En laissant venir à lui
    Les enfants les plus affamés…

    Il y a des détracteurs de Béart scotchés sur la sortie de Gainsbarre chez Pivot, qui ne reconnaissent même pas qui chante, et qui trouvent cette chanson remarquable… C’est un moment que je trouve absolument épatant… Ça marche aussi avec Marie-Paule Belle quand je propose Berlin des années 20.
    Moment épatant garanti… C’est mon côté « Pieds Nickelés »… si j’ose dire…

  2. L’ouvrage est plutôt bien fait, mais la partie commentaires, entretiens, préfaces devient vite redondante…
    Dans la même collection, j’ai celui sur Brassens, plus captivant car il rassemble des chroniques et des lettres.
    En général, je trouve que le format de cette collection est très peu pratique, pages ultra minces, grosse brique. Ça se consulte et se lit mal.
    Celui sur Béart nous fait découvrir des poèmes d’autres auteurs qu’il a mis en musique mais qui ne sont jamais sortis en disques. C’est à mon goût la partie la plus intéressante.
    Pour le reste, ça nous fait seulement regretter que les disques n’existent plus dans le commerce. Des paroles de chansons, ce n’est pas fait pour être lu, peu importe qui les signe. Les recueils ont leur utilité, j’en achète pas mal, mais pour les consulter comme aide-mémoire.

  3. Chris Land dit :

    C’était à Bobino (l’ancien), je crois, j’avais été invité par Thierry Roques qui l’accompagnait à l’époque. Béart invitait toute la semaine où il était programmé des premières parties. Ce soir-là : Jehan…
    Comme le dit Pierre Delorme, j’avais, de façon préconçue, dans l’idée de passer une soirée… colo-feu de camp-L’eau vive
    Et j’ai constaté, comme toute la salle ce soir-là, que tout le monde connaissait ses chansons et les chantait en chœur, accompagné par un Guy Béart, cabotin certes, mais rayonnant.
    Alors je me suis replongé dans le double album vinyle des débuts et ne l’ai plus lâché depuis…

  4. MALIGNE Jacques dit :

    Effectivement jamais cité par les « intellos », Guy Béart, même s’il peut « agacer » par le côté fortement imbu de lui-même du personnage, est très certainement – et je pèse mes mots – le plus grand auteur-compositeur français de ces 60 dernières années. Et de loin !
    Je me souviens de son extraordinaire récital donné fin 1965 au Vieux Colombier. Une des premières fois où Guy « tâtait de la 12- cordes ». Un pur régal !

  5. Jerry OX dit :

    je suis totalement d’accord avec vous et je regrette aussi que Guy Béart trimbale depuis 20 piges cette image de ringard. Un grand monsieur injustement oublié . Tant de belles chansons du Grand Chambardement à Entre-temps ramait d’Aboville sans oublier L’Eau vive ou La Vérité. Un grand auteur compositeur interprète (et homme plein d’humour aussi) qui laisse rêveur tout amateur de bonne chanson. Claude Nougaro est, il est vrai, peu cité parmi les références, mais il ne souffre pas de cette image qui colle à la peau de Guy Béart. Si ce livre pouvait changer la donne.

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