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Musique, ça va être ta fête ! Revoilà les dispensables djembés et les fastidieux chanteurs de bal qui « animent » jusqu’à l’heure légale les bistros du coin. On va retrouver aussi à la télévision les présentateurs dans leur veste à paillettes qui fêtent avec nous, que dis-je pour nous, la « musique » dans de très longues émissions où ils nous offrent des plateaux de rêve !
Bah, ne soyons pas trop agacés, tout le monde a bien le droit de s’exprimer, au djembé ou au ukulélé, c’est une seule fois par an et en principe ça ne dure pas toute la nuit. Mais profitons-en quand même pour remarquer une nouvelle fois que les grandes chaînes populaires réduisent la « musique » à la « chanson de variété ». De la même façon, les jours de grève, la programmation dite musicale qui remplace les émissions habituelles de la radio de service public se borne à des chansons de variété, en amerloque ou en français. Pour les classes populaires on considère que la chanson tient lieu de musique, alors que chez les classes supérieures on écoute de la musique classique, du jazz, et on va à l’opéra.
Quand j’étais encore prof au conservatoire dans un département chanson, les postulants exprimaient souvent leur motivation en clamant leur amour de la « musique », jamais de la chanson. De la même manière j’ai entendu dans une interview une chanteuse en vogue évoquer sa « musique » (passons sur le fait que pour prétendre avoir sa propre musique, il ne faut pas en avoir écouté beaucoup !) en parlant de ses chansons.
Pour un tas de gens, la musique c’est seulement la chanson, et si une voix ne mâchouille pas de l’anglo-américain ou du français avec des intonations et des accents toniques fantaisistes, il ne s’agit pas de musique ! Mozart peut aller se faire écouter ailleurs, tout comme Miles Davis ! Les Julie Armageddon et Benjamin Beaujolais ont de beaux jours devant eux !
Dans la plupart des chansons qu’on peut entendre à la radio, il n’y a pourtant pas beaucoup de musique, ni dans les instruments/machines des arrangements ni dans le phrasé de ceux qui chantent, il suffit d’écouter autre chose de temps en temps pour s’en rendre compte. Non, on entend seulement des bidouillages sur des machines diverses qui font un « écrin » à une voix qui se limite à quelques grimaces vocales… La musique doit être ailleurs, finalement, comme la vraie vie !

Pierre Delorme

2 commentaires »

  1. Norbert Gabriel dit :

    Etant donné les modes qui courent, il semblerait que l’ailleurs de la chanson et de la « musique » serait représenté par Aya Nakamura… Donc pour l’ailleurs, je crois que je vais rester chez moi avec mon gramophone…

  2. Chti " Ventje " dit :

    J’ai toujours naïvement(?) pensé que la musique (et la chanson) naissai(en)t, avant d’exister, à l’aide d’instruments de … musique !!! Quelque part,je me sens »rassuré » lorsque j’entends (ou mieux,j’écoute) par exemple « Les Têtes Raides » « Les Ogres De Barback) « Debout Sur Le Zinc » etc … Qu’on ne voit jamais (« in-vendus »?) par ailleurs dans les « medias » … Mais, en prenant les devants, ceci est affaire de goût … à ce qu’il paraît!
    Message à Pierre: Pour les vinyles, j’ai « jeté l’éponge » !

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