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28981-gfLes chansons que j’ai aimées dans ma jeunesse m’accompagnent comme de tendres souvenirs, même si ce qu’elles racontent me semble maintenant parfois un peu désuet et léger. Avec le temps les baudruches se sont un peu dégonflées et, après tout, ces chansons-là ne valent sans doute pas mieux que celles d’aujourd’hui qui ne m’intéressent pas beaucoup. Mais ces vieilles chansons, je les regarde comme je regarde parfois avec tendresse celui que j’étais il y a longtemps et qui, vu d’aujourd’hui, me semble un peu désuet et léger aussi. «  Beau et con à la fois » comme disait justement une de ces chansons de ma jeunesse.
Toutefois, on ne peut pas forcer ses émotions et les chansons des jeunes gens d’aujourd’hui, même si elles valent ni plus ni moins que celles d’hier, me laissent indifférent. Ce qui n’a rien d’étonnant, il y a en effet peu de chance pour que les préoccupations que chantent ces plus ou moins trentenaires touchent un homme qui approche les septante ans. Surtout que leurs chansons parlent assez peu du monde qui nous entoure. Et ceci explique peut-être cela.
En ce qui concerne les préoccupations des « jeunes » dans la vraie vie, c’est autre chose, on s’y intéresse et on les comprend ou on essaie, parfois on les partage et on s’inquiète avec eux. Mais les chansons ne sont pas « la vraie vie ». Elles en sont parfois un reflet, mais seulement dans le meilleur des cas, ce qui est très rare aujourd’hui, en cette époque de selfies et d’observation assidue de ses états d’âme et de son nombril.

Pierre Delorme

2 commentaires »

  1. Un partageux dit :

    « Surtout que leurs chansons parlent assez peu du monde qui nous entoure. »
    Ce qui est vrai pour la chanson l’est tout autant pour le théâtre, la littérature ou le cinéma. Les œuvres auto-analysantes constituent un bien gros bataillon dans l’armée des arts contemporains.
    Et, si ça n’intéresse guère les vieux croûtons, ça ne passionne pas non plus les jeunes pousses. Alors le chanteur reste bien esseulé quand il chante son Blues du nombril…

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