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Ils ont le vent en poupe. Le showbiz (Barclay et Universal) souffle fort dans leurs voiles. Ils se nomment Juliette Armanet et Gauvin Sers. A l’écoute de leurs chansons, on peut raisonnablement se demander pourquoi ces deux-là parmi tant d’autres.
La question semble légitime tant l’un comme l’autre ne brillent pas leur originalité. Leurs voix n’ont rien d’exceptionnel et leurs chansons ne cassent pas trois pattes à un canard, comme on disait Juliette Armanetchez moi. Leur écriture banale et la platitude de leurs mélodies peuvent difficilement expliquer leur élection par l’industrie de la chanson. Alors quoi ? Hormis de possibles connections et des dents plus longues que la moyenne (mais ça, on n’en sait rien et on peut même en douter, par principe), il reste à s’étonner (ou non) que le showbiz « élise » deux « artistes » qui chaussent sans vergogne les patins de célébrités du passé : Véronique Sanson pour la miss Armanet, et Renaud, pour le sieur Gauvain à casquette et à moustache d’ado. Cela frise la caricature, sans la drôlerie.
C’est à se demander si l’industrie de la chanson, parfaitement au courant du fait que les jeunes générations n’achètent pas de disques mais se contentent du robinet à chansons d’internet, ne vise pas à travers ces deux jeunes pousses un public âgé aujourd’hui de quarante ou cinquante ans et qui a encore le réflexe de se procurer « matériellement » des chansons, surtout si elles sont fabriquées dans le style de celles qui ont bercé leur enfance et leur adolescence, dans les années quatre-vingt.

Cela peut-être une raison, voire la raison, qui fait que ces deux-là sont élus  parmi tant d’autres du même tonneau, mais peut-être moins « inspirés de ».
Nous savions que nous vivons une époque frileuse qui préfère regarder en arrière plutôt que du côté de l’avenir, la propulsion sur le devant de la scène de ces deux oiseaux qui sont des sortes de fac-similés d’artistes d’un passé récent, n’en est-elle pas une nouvelle preuve ?

Pierre Delorme

6 commentaires »

  1. POMMIER Marc dit :

    Bonjour Pierre, il y a souvent, par période, des heureux(ses) élu(e)s ! Les critères sont bien difficiles à déterminer ! Quoi qu’il en soit, il y a toujours une espèce d’arbitraire qui intervient !!!! Cela ressemble fortement au système des promotions dans nos métiers !!!
    Alors, je ne connais pas du tout Juliette Armanet et un peu plus Gauvain Sers, dont les chansons entendues sont sympas, mais pas davantage que d’autres de ses confrères et consœurs.
    Est-ce qu’il et elle s’y attendaient ? Pas certain, peut-être doit-on les laisser grandir !!!
    Musicalement, je ne peux pas porter de point de vue juste car je ne suis pas doué en la matière!
    Peut-être doit-on leur laisser parcourir la vie et espérer qu’ils géreront ce succès avec humilité, même si ce n’est pas notre tasse de café !!!
    Le grand souci, bien évidemment, pour la chanson qu’on aime, c’est le manque de soutien pour toutes et tous les artistes qui suivent !!!
    Personnellement, je n’aime pas trop les prix, les concours offerts !!! ça ressemble trop à notre système social en place !!!
    Il y aurait certainement d’autres pistes.

    • administrateur dit :

      Les laisser grandir, bien sûr, on ne leur veut aucun mal! Mais cela ne répond pas à la question : pourquoi auraient-ils le droit de grandir davantage que d’autres qui s’étiolent dans l’ombre faute de soutien médiatique et de reconnaissance d’un plus large public ?

  2. POMMIER Marc dit :

    C’est un peu évoqué dans la fin de mon commentaire !Le manque de soutien affiché des pouvoirs publics envers vous artistes !!! Pourquoi la chanson est-elle la moins encouragée ?

    • administrateur dit :

      C’est une vaste question et qui n’est pas nouvelle ! Mais dans le cas des deux personnes évoquées dans l’article, les pouvoirs publics n’ont rien à voir dans leur promotion soudaine.

  3. Norbert Gabriel dit :

    Salut

    Je suis rassuré, j’avais craint un moment d’être le seul à gronchonner dans mon coin, et être le seul à avoir un avis que nous dirons mitigé, mais je partage chaque ligne de cet article… Et pour ne pas être assimilé aux vieux qu’ont de l’âge, et que c’était mieux avant, je me rassure aussi avec quelques albums de jeunes trentenaires qui me confortent dans l’idée que tout n’est pas désespérant… Ils sont moins médiatisés, c’est sûr, mais sur ce point, les temps n’ont pas changé. Anne Sylvestre chante toujours alors que nombre de « vedettes » qui trustaient les hits parade sans qu’on parle d’elle, ont disparu depuis longtemps de la scène.

  4. Un partageux dit :

    Tu prends un sujet qui est dans l’air du temps. Tu pisses un texte qui ne casse pas trois pattes à un canard. Mais, par contre, tu prends grand soin que le titre résume à lui seul ta chanson. Un titre qui épouse l’air du temps, j’insiste, car on ne s’attardera qu’à la vitrine sans pénétrer à l’intérieur du magasin. « Mon fils est parti au djihad ».
    Si, en plus, tu peux y mettre un soupçon de provocation, c’est très bien. Bon, la provocation doit rester très consensuelle. À la façon de Gainsbourg et surtout pas de Rosa Parks puisque je dois tout te préciser. « Mémé 68 ». (Mais qui se souvient aujourd’hui d’Arnaud Fleurent-Didier ?)
    Les références aux segments de population à fort pouvoir d’achat seront toujours apprécié de la cellule marketing de ta boîte de disques. (Vincent Delerm dans ses œuvres complètes).

    Mais j’avoue ne pas comprendre les joueurs qui ont misé trois sous sur l’endive flétrie de sexe féminin citée dans la chronique…

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