J’ai vouloir voir Blanzat et j’ai vu Blanzat, capitale estivale de la chanson de qualité made in France.
Capitale provisoire, puisque Montcuq reprend ensuite le flambeau, avant de céder la place à Barjac, Mecque de la chanson de parole.
A Blanzat, l’ambiance est conviviale et sympathique, tout le monde connaît un peu tout le monde, les passionnés de la chanson ne sont pas si nombreux que ça et ils se retrouvent ici. Les enchantés de la chanson y ont leur rond de serviette. Certains enchaînent avec les festivals cités plus haut.
Je suis allé là-bas avec mon jeune camarade Frédéric Bobin pour donner un « après-midi musical » consacré aux chansons de Leonard Cohen adaptées en français par Graeme Allwright, à celles de Bob Dylan adaptées par Pierre Delanoë et Hugues Aufray, et par Francis Cabrel aussi ; et à celles d’autres auteurs américains moins connus chez nous, adaptées par ma pomme. Ce fut l’occasion pour nous de rencontrer un public de qualité, très attentif et chaleureux. Bien sûr, dans sa grande majorité, ce public a laissé, comme moi-même, sa jeunesse depuis longtemps loin derrière lui, et ce fut émouvant d’entendre tous ces gens fredonner avec nous Suzanne, Demain sera bien, L’Étranger, tant de chansons qu’ils ont aimées lorsqu’ils étaient jeunes encore. Je sais gré à Frédéric Bobin (qui, lui, vient à peine de passer la trentaine) d’apprécier ce répertoire et de bien vouloir le jouer et le chanter en ma compagnie.
Sur le chemin du retour j’ai pensé aux « vieux » de l’époque où nous-mêmes étions des « jeunots ». Ils aimaient aussi fredonner les chansons de leur jeunesse, Le Dénicheur, La Caissière du Grand Café, Étoile des neiges, C’est un mauvais garçon, et tant d’autres… Nous avons pris leur place aujourd’hui, nous sommes les « vieux » à notre tour, et nous avons aussi les chansons de notre jeunesse, Suzanne, La Fille du Nord, et tant d’autres que nous avons tant aimées…
J’ai voulu voir Blanzat et j’ai vu Blanzat, je ne le regrette pas.
Pierre Delorme
En plus ça nous permet, comme Montcuq ou Barjac, de les situer sur une carte et nous faire progresser en géographie, à un moment où beaucoup de plages ou sites étrangers nous sont déconseillés par les Affaires étrangères. Se méfier toutefois en mettant le GPS car il y a des homonymes. Progresser également en sciences nat. Beaucoup étaient curieux de savoir quelle tête avait ce crapaud ! Quant à votre concert : total respect.
Ce fut un très bon et très chaud moment ! La nostalgie camarade, comme dit Serge Gainsbourg .
Merci à tous les deux pour ce moment de plaisir partagé.
Deux générations réunies pour gratter des airs qui nous ont séduits alors que nous étions jeunes, c’est vrai, mais qui continuent à nous être agréables.
J’ai pour ma part transmis le virus à mes gamins, adultes aujourd’hui, qui grattent à leur tour des chansons de Graeme Allwright, entre autres…
Bravo a toi, à vous qui permettez ce chaînage ininterrompu.
Très chaud moment, comme le dit Danièle (de par la température qui régnait ce jour-là), mais également de par la chaleur humaine, l’amitié, la nostalgie aussi de cet après-midi. Très chouette moment avec vous deux ! A refaire !