Nous sommes très tristes. Celui qui ne souhaitait pas voir son nom apparaître sur ce site, et qui pourtant en était le maître d’œuvre, nous a quittés dans la nuit de vendredi à samedi. Il était le quatrième gars de Crapauds et Rossignols, celui sans qui le site n’aurait jamais vu le jour. Nous ne l’avons jamais rencontré, nous communiquions avec lui par e-mails. Il était d’une grande patience face à notre incompétence dans le domaine informatique. Nous l’appelions à notre secours très souvent… pour des broutilles, des choses pourtant simples, mais il restait patient, pédagogue et rieur aussi. Rien qu’à lire ses messages, nous avions l’impression d’entendre sa voix et parfois son rire. Nous l’aimions beaucoup. C’est rare d’aimer quelqu’un qu’on n’a jamais vu, pas même en photo. Il était discret au point de ne pas publier de photo de lui sur sa page Facebook. Nous croyons qu’il était d’une pudeur extrême. Et sans doute, lui qui aimait tant Brel, doit-il à présent « noyer de pudeur / [nos] pauvre[s] lieux communs* ».
Les trois gars avaient imaginé lui rendre visite un jour, en Belgique, où il vivait. Pour le connaître vraiment. Un jour… toujours un jour… Voilà, il est trop tard, comme souvent dans la vie.
Nous pensons avec émotion à sa famille et à tous ceux qui l’aimaient. Nous n’avons pas le cœur à écrire des choses légères et rigolotes sur la chanson, aujourd’hui, et peut-être même demain… Nous ne savons pas, nous verrons bien… Les trois gars ont perdu un ami, et maintenant, sans offenser sa pudeur, nous pouvons dire son nom sur le site : il s’appelait Walter Vandenplas.
Repose en paix Walter.
Les trois gars
* « […] Jojo / Tu sais le nom des fleurs / Tu vois que mes mains tremblent / Et je te sais qui pleures / Pour noyer de pudeur / Mes pauvres lieux communs […] » – Jacques Brel, Jojo.
Je ne le connaissais pas mais j’imagine tout ce que vous lui devez …
Il est très beau votre texte les gars, à la hauteur de ce qu’était notre ami et bien sûr webmaster commun. Je ne sais pas si « violer » son anonymat, auquel il tenait par-dessus tout, est ou non une bonne chose, peu importe aujourd’hui… Nous en sommes à l’hommage… Parfois l’usage de l’imparfait m’est insupportable.