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VeridiqueSur mon Teppaz, j’ai écouté Chante de tout ton cœur par Les Véridique. Je les ai vus Les Véridique, le 25 juillet 1967. Même que c’était un mardi. Finalement, ça peut servir d’avoir griffonné au dos des pochettes de ses 45-tours. Ils étaient annoncés place Jean-Jaurès et l’affiche était sans image, alors j’ai cru que c’était une troupe de funambules. Il en venait souvent l’été dans mon village et, comme tous ceux qui sont pris de vertige dès le troisième barreau d’une échelle, j’adorais ça les funambules. En fait, c’était une famille chantante. Leur vrai nom, c’était Vidérique. Comme quoi, au prix d’un exercice de dyslexie volontaire, on peut se forger un chouette pseudonyme.
D’un simple coup d’œil à l’image ci-contre, on verra que chez ces gens-là l’héritage génétique était bien partagé. Il en allait de même pour les tâches artistiques.
Le père, qui tenait la guitare, écrivait les chansons que maman chantait, soutenue par ses deux filles, d’une voix haute et claire, frangée d’un vibrato à la Gloria Lasso.
Le Christ, qui pendait à son cou, s’invitait parfois dans les paroles : « […] Prépare la galette / Et les herbes amères / Astique les trompettes / Et honore ta mère / Chante de tout ton cœur / Pou-ou-our louer le Seigneur », chantent-ils ainsi de tout leur cœur.
A l’époque, bien sûr, ça ne m’a pas frappé, mais aujourd’hui, je me demande si
Les Véridique n’étaient pas tout bonnement la réponse française à Johnny Cash et à sa petite famille. « L’homme en noir », avant eux, a pas mal tâté de la paraphrase biblique : « Un homme est venu de Galilée / Ainsi qu’il est dit dans le livre sacré / Et une grande foule était là / Qui n’avait rien mangé depuis des jours / Un petit garçon s’avança un panier au bras / Il dit “Prenez, Seigneur, s’il vous plaît” / Et avec seulement cinq pains et deux petits poissons / Cinq mille reçurent du pain et du poisson* / […]. » Vous dites ? Si ça m’amuse de dauber sur Johnny Cash ? Oui, il m’en faut peu pour être comptant.

René Troin

* Texte original : « Well a man walked down by Galilee / So the holy book does say / And a great multitude was gathered there / Without a thing to eat for days / Up stepped a little boy with the basket / “Please take this, Lord”, he said / And with just a five loaves and two little fishes / Five thousand had fish and bread / […] » – Johnny Cash (paroles et musique), It Was Jesus, 1959

Les Véridique, Chante de tout ton cœur (paroles et musique : A. Vidérique), 1965.

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