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Photo : Michael Edwards

Laure Brisa à Toulon, le 19 septembre 2014. (Photo : Michael A V Edwards)

Vendredi dernier, passé l’orage de pluie, de grêle et de vent qui s’est abattu
sur Toulon, le festival Constellations a pu s’ouvrir sous un ciel apaisé autant qu’inespéré. Au programme, durant trois jours, danse, musique et autres performances dans la rue, les musées ou à quelques mètres de la mer.
Tout a commencé sur la place du Globe, jadis hantée par les marins du monde et les filles qui allaient avec. Laure Brisa a posé là sa grande harpe, sa grosse caisse et sa machine à effets. Les doigts sur la première, un pied sur la deuxième, l’autre sur la troisième. Et par-dessus tout ça, une voix de chanteuse folk un peu sage qui, sous l’influence de PJ Harvey (qu’elle « écoute vachement »), s’autorise quelques envolées rugueuses.
Enfant du monde – des origines espagnoles, une grand-mère américaine –,
Laure Brisa réussit ses mélanges. La harpe est classique mais électrifiée. Elle en joue comme au conservatoire mais aussi avec une Durit de Mobylette pour multiplier les sons xylo. Elle chante en français, en anglais, en espagnol sur le balancement ternaire régulier d’un blues ou sur « un rythme bancal » appris d’une musicienne coréenne. Et tout en jouant et chantant, elle capture ici un groupe de notes, là tout un couplet ou un mot en rafale, qu’elle libère bientôt en appuyant d’un doigt discret sur sa machine à boucles, laquelle lui « permet d’être plus que toute seule ». En effet, la voici qui chante à deux voix avec elle-même, accompagnée par trois fois sa harpe.
Je ne sais pas si j’ai vu le futur de la chanson ce vendredi soir-là, mais ce concert ressemblait à un riche présent.

René Troin

Dans l’interview filmée dont sont extraits les propos repris dans ce billet, Laure Brisa revient sur son parcours – un aller-retour au Conservatoire, du théâtre, diverses collaborations… – et sur la naissance impromptue (écoutez, vous comprendrez…) de sa première composition.

 

Deux titres pour se faire une – petite ! – idée :

 

1 commentaire »

  1. APPLAGNAT-SATRE Claude dit :

    Je suis tout-à-fait d’accord avec votre article sur Laure Brisa. Je l’ai vue en concert à Villefontaine (38090). J’ai été complètement envouté par sa prestation sur la scène du Théâtre du Vellein. Pour moi, c’est une véritable fée.

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