C’est l’été, certains s’en vont vers la « grande bleue », où même à ses moments furieux, Neptune ne se prend jamais trop au sérieux, d’autres préfèrent l’océan, bel esclave bleu qui remue ses chaînes. On peut aussi choisir d’aller voir si la montagne est belle, et même pousser jusqu’aux neiges du Kilimandjaro, si on aime les voyages. Après avoir casé ses marmots dans les jolies colonies de vacances, pourquoi ne pas laisser la plage aux romantiques, et visiter Paris au mois d’août ?
Les moins fortunés, ou les plus sages, pourront rester chez eux, pour éviter les frais et prendre le frais le cul sur la commode. Bref, c’est les vacances, c’est la transhumance, et, vous l’aurez compris, les crapauds vont planter leur parasol au bord de leur boutasse et les rossignols, de nos amours, s’envoleront peut-être jusqu’en Chine pour voir s’il y a toujours un empereur dans ces coins-là. D’aucuns prétendront que tout ça n´vaut pas des vacances au Kremlin-Bicêtre, très loin de ces pays imbéciles où jamais il ne pleut.
Comme nous sommes de la vieille école nous ne manquerons pas de vous écrire quelques cartes postales, dont Pierre Autin-Grenier estimait « qu’ils étaient pas mal, ces e-mails faits à la main ». Hélas, les nôtres seront virtuelles bien sûr, souvenirs du pays des chansons, où, nous l’espérons, nous bronzerons sous le soleil exactement, ce qui devrait être possible puisqu‘il fait toujours beau quelque part.
LTG