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vthr_2e_trim2007_age_tendre3Dans son livre Ma vie n’a pas commencé, paru aux éditions du Cherche Midi, Leny Escudero écrit ceci (nous sommes en 2008) :
« Un soir, après mon tour de chant, je revois Michel Algay, avec qui j’ai déjà travaillé. Il me propose la tournée ʺAge tendre et têtes de boisʺ. J’accepte sans hésiter. (…) Yves Simon s’étonnera, dans la revue Chorus (que j’adore !), qu’un mec comme moi, avec un tel talent, puisse vendre son nom à une telle bouffonnerie. Eh bien, je vais te le dire, ʺcommentʺ ! »
Et de le dire, en effet : « D’abord, tous les jours, il y a devant nous douze mille personnes qui viennent au rendez-vous de leur jeunesse, sûres d’avoir des petits bouts de bonheur, parce que, avec tous ces artistes, il y a eu des histoires d’amour ! La limite d’âge ? Tu renonces trop vite. Je peux dire avoir vu des centaines de milliers de personnes heureuses quelques instants. Mais peut-être différencies-tu parmi les ʺbonheursʺ : les sublimes, à Honfleur ou sur les bords du lac de Côme ; et les ʺniaiseuxʺ chez les ploucs de l’âme. Moi, je ne crache pas sur les ʺpetits bonheursʺ. »
Du coup, j’ai réécouté Chez Laurette de Michel Delpech.

Floréal Melgar

4 commentaires »

  1. Camerlynck dit :

    Eh oui cher Floréal… C’est aussi ce que nous vivons en permanence et essayons de faire vivre à ceux qui depuis 1991 participent aux stages que nous animons et organisons. La chanson, quelle qu’elle soit, est quelque chose d’intime. Je suis venu à Léo Ferré et aux poètes chanteurs parce que ma maman chantait, ma grand-mère aimait Léo, parce que je suis allé par hasard à « L’Ecluse ». Dans les stages j’ai découvert qu’une petite chanson sans prétention, une petite chanson « de merde » dans la bouche et le corps de cet homme-là, de cette femme-là, se transformait en monument, et m’apportait émotions et émotions. Leny a tout à fait raison. Si on peut éventuellement établir une certaine hiérarchie dans l’écriture, la musique, aucune hiérarchie dans les émotions provoquées par une petite ritournelle, ou quelques vers jetés dans l’espace. Merci Floréal pour ce partage.

  2. Ivan Perey dit :

    D’accord avec tout ça, Floréal. On peut rajouter qu’une partie du public a dû, à cette occasion, découvrir Leny Escudero, d’autant plus qu’il avait chanté chaque soir, dans cette tournée, la chanson La Grande Farce, qui n’est pas la plus facile ni la plus connue. Et comme disait Ferré, ce public « plein de Monsieur William devient un peu moins con ».

  3. Gérard Caramaro dit :

    Alors, Flo, Saint-Preux serait aussi respectable que Mozart ? Dave et Jacques Bertin, match nul ? Il me semble cependant que le fond de la question que tu soulèves est le « niveau culturel » de celui qui entend ou écoute, le « degré d’éducation » de l’amateur, c’est-à-dire de celui qui aime. Alors, oui, on a le droit de se pâmer devant les marionnettes de la Star Academy, et ce n’est d’ailleurs pas ici un droit, mais une obligation au regard d’un certain conditionnement neuronal. Et haïr Brassens, qui « chante toujours pareil ». Ignorer Mozart (qui, tu dis ?).
    Somme toute, qui sommes-nous pour juger (c’est pourtant un droit, voire un devoir) et surtout pour comparer les goûts et dégoûts ? Des esprits éclairés, assurément. Alors que les autres, ouah ! les autres… Allez, je me remets Quelque chose et moi, de et par Gérard Lenorman.

  4. Michel Boutet dit :

    Randonneur invétéré, j’ai le goût du cheminement. En chanson aussi. Et je me souviens que je suis venu à Brassens en passant par la chansonnette, que j’ai rencontré Mozart du côté de Liverpool et que j’ai pu entendre La Grande Farce parce qu’il y avait eu Pour une amourette. Aujourd’hui, j’écoute plus souvent Bertin que Dave, mais, n’aimant aucune tyrannie, qu’est-ce que je suis heureux que les deux existent !

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