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PizzaDans mon quartier, un fleuriste a ouvert. « Le Temps des fleurs », il s’appelle. L’enseigne ramène le chaland à une année lointaine, où Mary Hopkin modulait dans un français charmant une version céleste de son Those Were The Days. Or le boutiquier, lui, aime cette chanson dans l’interprétation bourrine et walkyrienne (ces deux mots se chevauchent, mais c’est fait exprès) de… Dalida. Comment je le sais ? Je le sais parce que le bouquetier diffuse à longueur de journées (qu’il a choisi de faire continues !) les œuvres de la grande sœur du Petit Gonzalès ; que ça suinte de son seuil pour rebondir sur les façades alentour, et qu’ainsi deux pâtés de maisons et la place au milieu en profitent. Les édiles, qui font la sourde oreille, sont tout excusables à mes yeux. Sauf qu’ils ne viendront pas se confire en compassion si un beau matin, fatigué, un esthète monte au grenier ressusciter la pétoire familiale, charge au gros sel (le crime de mauvais goût, même par voie de haut-parleurs, ne mérite pas la mort) et tire dans le tas au risque de toucher le pizzaïolo voisin, qui fait la meilleure Calabraise de la ville.
Et on mangera quoi le prochain soir de match ?

René Troin

1 commentaire »

  1. Chris Land dit :

    Il est certain qu’à haute dose de décibels Dalida et son diffuseur sont sur le chemin de l’escalade guerrière… Qui a dit que la musique adoucissait les mœurs ? Moi non plus !

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