Sur mon Teppaz, j’ai écouté Il pleut dans ma maison par Danyel Gérard. Ce pionnier du rock en français grave en 1958 D’où reviens-tu Billie Boy ? (Where Have You Been, Billie Boy ? en VO). Boris Vian qui en signe là des paroles non parodiques (contrairement à celles qu’il avait mitonnées pour Henry Cording/Salvador) ouvre la voie aux Pierre Saka, Jacques Plante, Vline Buggy, Georges Aber, etc., qui vont adapter à tour de bras – en y mettant le tour de main – des succès d’outre-Manche et Atlantique. Danyel Gérard verra sa carrière très vite interrompue par le service militaire. Pour lui, ce sera l’Algérie. A son retour, le triumvirat Hallyday-Mitchell-Rivers occupe le sommet du rock hexagonal. Danyel Gérard, dans un second rôle, aura quelques jolis succès. Et même, il sèmera des graines d’influence dont on trouve les fruits chez Alain Souchon, par exemple, qui, en 2011, met Memphis Tennessee au générique d’A cause d’elles, son album de reprises.
Il pleut dans ma maison, comptine pour grands enfants, assortie d’une morale fabulaire, est un calypso. Eh oui ! en ce temps-là, les bottes étaient faites pour marcher et les chansons pour danser. Sur le même 45-tours, cohabitent un
shake – hully-gully, un shimmy et un slow-rock – dont je me demande si ça se dansait en se serrant de loin. Que sont tous ces pas devenus ? Si quelqu’un a des pistes…
René Troin
Danyel Gérard, Il pleut dans ma maison (paroles : Jacques Plante – musique :
Danyel Gérard), 1964.
A la recherche de la chorégraphie d’Il pleut dans ma maison.