Il était tentant, pour présenter ce blog à trois voix, de parler de blog à trois voies et de céder ainsi à la mode calamiteuse du jeu de mots systématique.
« Trois voies », cela faisait cependant un peu trop autoroute et grande vitesse pour des gars (les auteurs) qui ont atteint l’âge de ne plus être pressés. Des flâneurs, en quelque sorte, qui prennent les chemins buissonniers et s’attardent à contempler les paysages chansonniers qui leur plaisent ou à évoquer ceux qui leur ont plu un jour.
Trois voix, trois gars qui ont en commun d’aimer beaucoup la chanson et de lui avoir, chacun à sa manière, consacré bien du temps et de l’énergie. Depuis tant d’années, il nous semble que nous pouvons dire que nous connaissons maintenant tout de la chanson, tout, c’est-à-dire à peu près rien.
La chanson est un genre difficile à cerner tant il se confond avec nous, les gens. Nous évoluons sans cesse au gré des circonstances, et la chanson évolue avec nous. Elle est partout et prend toutes les formes. C’est un art populaire dont la caractéristique principale est sans doute de se renouveler perpétuellement, comme un art du présent qui ne souffrirait qu’un modeste passé et une vague avant-garde.
Grâce aux moyens de production et de diffusion, jamais les chansons n’ont été aussi nombreuses qu’aujourd’hui. Cependant, les véritables émotions chansonnières restent rares. C’est comme tomber amoureux, ça n’arrive pas tous les jours, et on peut très bien tomber amoureux d’une chanson ou d’une musique (comme disait Georges Brassens), au point de considérer toutes les autres comme un peu plus fades et s’en trouver la sensibilité pour un temps chamboulée !
Pour en revenir à nos chemins buissonniers, disons qu’il s’agit d’escapades à la recherche de cette émotion rare, qui chamboule. En chemin, nous causons chanson pour nous tenir compagnie.
Qui nous aime nous suive !