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Depuis le temps que Le Monde, Télérama et autres médias dominants nous présentent de jeunes artistes de la chanson qui font « bouger les lignes », qui « cassent les codes », qui « bousculent les normes », voire « réinventent les frontières de l’amour », on se demande bien ce qu’il reste comme lignes, codes, normes et frontières à bousculer ? Nous devrions être cul par-dessus tête depuis lurette !
La transgression est chic, la « rebellitude » des artistes un doux frisson au cœur du journaliste parisien, ils sont vraiment indomptables ces artistes et leurs attachées de presse, quel pied ces interviews dans les bars chics ou branchés !
Vu le contenu de ce qu’ils chantent, on peut quand même se demander où est leur rébellion… Veulent-ils changer l’ordre du monde ? Apparemment non… Font-ils le tour de leur nombril à l’envers ? C’est possible, mais c’est peu. La transgression doit être ailleurs, dans « leur » musique peut-être ? Là non plus, l’audace n’est pas de mise, c’est le moins qu’on puisse dire ! Alors, le « personnage » peut-être, qui revendique ou assume ceci ou cela, son homo ou sa bisexualité, son ventre bedonnant, ses tenues excentriques, ses tatouages… tant de choses évidemment essentielles à la compréhension du monde dont ils font bouger les lignes !
Enfin, si Télérama le dit…, les lignes bougent, les codes sont cassés et les normes sont bousculées par cette armée de révolutionnaires du showbiz. Ils font bouger les lignes comme Buren il y a quelques années fit « bouger » et déplacer à grands frais la fontaine Bartholdi place des Terreaux (à Lyon) en un geste artistique parfaitement vain, pour rien.
Tant d’articles complaisants de promotion pour des gens qui peut-être, au fond, ne cassent… rien. Désespérant.

Pierre Delorme

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