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Flashmob sur le parvis de l’Odéon

Les Crapauds et les Rossignols peuvent quelquefois passer pour de vieux barbons qui ne goûtent guère la jeunesse qui chante. C’est une erreur, car même s’il est vrai que la plupart des chansons des jeunes pousses ne les touchent guère (mais ne les dérangent pas plus que ça), certaines leur plaisent. Ils sont en revanche un peu agacés par le « jeunisme » systématique de certains amateurs de CFQ prêts à tomber en extase, voire dans les pommes, devant n’importe quel nouveau venu, pourvu que la ficelle commerciale ne soit pas trop grosse.
Nous sommes donc heureux de saluer ici le travail d’un jeune chanteur, Valentin Vander, dont l’énergie débordante et sympathique est très efficace et nous plaît beaucoup.
Loin de se contenter de jolies chansons personnelles*, sensibles et bien troussées, ou de faire paraître sur Facebook ses absences de dates en cette période épidémique, ses états d’âme, ses réflexions, ses poèmes, le jeune homme met le temps du confinement à profit pour écrire et interpréter avec ses amis des goguettes très réussies (notamment Elle est pfizer !) et abattre un travail colossal d’interprétation de chansons du répertoire auquel il convie ses amis artistes, musiciens, danseurs, vidéastes et techniciens du son. Avec conviction, sans doute doué d’un grand sens de l’organisation, il met à contribution ses collègues privés de scène et de moyen d’expression.
Ainsi, après la mise en ligne du très remarqué clip sur la chanson La tendresse**,  il vient de mettre sur pied (en compagnie de Clotilde Guerot) un/une formidable flashmob réunissant danseurs, musiciens et chanteurs, autour de trois chansons***, sur le parvis du théâtre de l’Odéon, actuellement occupé, à Paris. Lieu symbolique d’une forme de résistance des « acteurs culturels » privés pour le moment par la situation (et les décisions erratiques du gouvernement) de moyen de travailler et de s’exprimer.
La performance est très maîtrisée, remarquablement filmée et montée. Il s’agit évidemment d’un play-back et il aura donc fallu pour le réaliser demander à chaque intervenant, chanteur et musicien, d’envoyer un fichier informatique avec sa participation aux chansons. Le travail de mixage fut donc important et le travail d’arrangement aussi (dû à Nicolas Gueguen et Valentin Vander).
L’enthousiasme, le sérieux et les sourires de ces musiciens, chanteurs, danseurs, chorégraphes, comédiens et metteurs en scène sont communicatifs et font plaisir à voir et à entendre.
Grâce soit donc rendue à ce jeune artiste fédérateur et à ses compagnes et compagnons de flashmob pour ce moment qui peut redonner foi en nos jeunes artistes dans une période inédite pour tout le monde et donc assez déboussolante.
Grâce soit rendue à ce jeune chanteur qui prouve qu’on peut avoir des ambitions artistiques dont l’horizon dépasse son nombril, ses états d’âme, ou encore la simple envie de faire ce métier à tout prix.

Pierre Delorme

*Valentin Vander, selon nos critères, chante très bien. Il a une belle voix et ne cède pas à cette mode d’un « art » vocal minimaliste, sans ambitus et sans élan, qui semble être celui de pas mal de nouvelles coqueluches « exténuées » de la chanson.

** La tendresse, Noël Roux et Hubert Giraud.

*** The Sound of Silence, Paul Simon (1964), Mourir sur scène, M. Jouveaux, J. Barnel (1963), The Show Must Go On, Queen et David Richards (1991 ).

1 commentaire »

  1. Floréal Melgar dit :

    Nous avons reçu cette précision de Valentin Vander :
    « Petite remarque : il ne s’agit pas à proprement parler d’un playback puisque nous avons réellement joué et chanté par-dessus une bande enregistrée – le résultat est donc un mix des deux (bande et son live !) 🙂

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