C’est pas tous les jours qu’une chanson me séduit. J’en ai entendu et écouté tant et tant qu’il devient difficile d’en trouver une à mon goût. Elles ont beau faire des efforts de cabotinage et de racolage, je reste de marbre. C’est dommage, mais c’est comme ça, pourquoi mentir ?
Pourtant, hier, j’ai écouté Avec le succès qu’on a eu, une chanson de Mon Éléphant (E. Dupré) épaulé par Jean Dubois et Jacques Wrez. Une drôle de chanson, pleine d’humour, à l’arrangement singulier et à l’interprétation désinvolte et sérieuse à la fois.
Comme le titre me plaisait, je l’ai relayé sur le réseau social Facebook afin de le faire connaître à mes amis virtuels. Las, la publication a attiré des commentaires pour le moins surprenants de la part de quelques amateurs de CFQ (chanson française de qualité, faut-il le rappeler ?), lecteurs réguliers de Crapauds et Rossignols.
Les voici :
« C’est fou que Pierre Delorme aime cette chanson ! »
J’ai demandé pourquoi…
« Parce que vous avez des critères bien définis sur la chanson et il me semble que dans cette chanson rien ne correspond à ces critères. Je la trouve très banale.Qu’est-ce que vous lui trouvez de bien ? Les paroles sont nulles. La musique ? »
(J’aimerais savoir quels sont mes « critères bien définis », je ne saurais moi-même le dire, mais passons…)
Une autre s’en mêle :
« Je pense qu’il plaisante. Les trois qui ont commis cette chanson aussi d’ailleurs… »
J’ai donc précisé que je ne plaisantais pas et que la chanson me plaisait vraiment.
Je passe sur un troisième commentaire d’un vieux connaisseur de la chanson qui évoque La chanson sans calcium, jadis chantée par les Frères Jacques, et qui parle d’un hommage à Aya Nakamura (?).
Une fois de plus, je reste pantois et constate la profondeur du fossé qui sépare les goûts des amateurs de CFQ de ceux du pauvre Crapaud que je suis… Nous ne nous comprendrons décidément jamais.
Cette chanson, la voici, vous pourrez vous faire une opinion et éventuellement chercher à en savoir plus sur le travail singulier de Mon Éléphant (E. Dupré).
Pierre Delorme
Salut, les Crapauds & Rossignols ont l’habitude de semer du poil à gratter dans les débats, il me semble donc que les lecteurs se mettent au diapason avec leurs réflexions chatouillantes… voire décalées… Les mystères des goûts et des couleurs sont insondables, je connais pas mal de gens qui aiment Camille Hardouin, même Sarclo, c’est dire si on a des surprises…
J’adore ! Un seul reproche : c’est trop court.