« Alors elle ne lui chante donc jamais à son petit ? Elle ne sait pas que les mères, ça fait du lait et des
chansons tout à la fois, pour le manger de la bouche et le manger de la cervelle ? Ça sera donc un petit qui
ne saura de la vie que les mauvais bruits, les bruits durs ? Il n’aura pas sous sa tête ces chansons de la
mère qui sont comme des fruits et que moi, tout malheureux que je suis, j’ai encore bien frais et bien
ronds, et bien juteux ? »
(Un de Baumugnes,
Jean Giono, 1929)