Formuler des vœux pour cette nouvelle année, après celle que nous venons de vivre, n’est pas une chose facile. A moins, bien sûr, de verser dans les cucuteries de circonstance évoquant l’amour, la santé et le bonheur, ce qui serait une solution de facilité peut-être un peu déplacée tant les incertitudes règnent sur le monde ou même parfois plus simplement sur la santé de nos proches.
Nous pouvons bien sûr souhaiter à tous de belles chansons et de beaux concerts, mais le cœur n’y est pas vraiment et, de toute façon, des belles chansons, il y en aura. Non, décidément, le seul vœu que nous puissions formuler sans arrière-pensées en ces temps incertains et difficiles est celui de savoir garder toujours confiance en la jeunesse. Savoir encourager ses tentatives et ses projets, même s’ils nous semblent parfois un peu légers ou voués à l’échec, car tout n’est pas forcément perdu d’avance, jamais. Ne ricanons pas dans notre coin du haut de notre prétendue sagesse de « vieux » cons revenus de tout. Gardons toujours confiance en la jeunesse. Et même si possible donnons-lui un coup de main avant de laisser la place.
LTG
Toujours attentive à vos articles… Ce texte-là est d’une grande sagesse… Souhaitons que nos jeunes trouvent les solutions aux problèmes que nous n’avons pas su résoudre !
Pour aller dans le sens de cette bafouille, je songe à un agriculteur de chez vers moi. Il venait de passer deux semaines à Notre-Dame-des-Landes dans le cadre des tours de garde organisés par la Confédération paysanne. « Les zadistes sont des jeunes admirables. Ils vivent comme je ne pourrais le faire, dorment dans des conditions épouvantables, prennent sur la gueule les grenades et les gaz. Ils sont les valeureux de notre temps. Ce sont des Résistants et je mesure mes mots : vous savez que je vis dans un canton qui a été un des très hauts lieux de la Résistance. »