C’est Noël, les ventes de CD vont-elles remonter un peu ? Le « Bruel chante Barbara », au top question promo, viendra-t-il garnir les souliers des admirateurs de Bruel et même de Barbara ? Il y a double chance, bien joué Patriiick !
On parle pas mal de Juliette Gréco aussi, quatre-vingt-huit piges au compteur, vendra-t-elle bien son « essentiel » ? Julieeeette !!! Qui vendra ? Grand Corps Malade se refera-t-il une santé au pied des sapins ? Superbe disque, featuring Renaud, dont l’état de la voix ferait passer Léotard et Leprest pour des Petits Chanteurs à la croix de bois ! Qui vendra ? Même Onfray le mal-aimé (il faut dire qu’il y met du sien !) vendra peut-être… Non pas un CD nietzschéen, mais un livre* cosigné avec Mylène Farmer ! Ah, Micheeeeel !!!
Qui vendra ? Lancinante question ! Ou bien n’offre-t-on plus de disques à Noël ? C’est bien possible, la chanson étant dématérialisée, il devient difficile d’en faire un cadeau de Noël, car le cadeau reste encore majoritairement matérialisé dans son joli paquet enrubanné par un scout de France. En revanche, le sapin virtuel est en route, ce qui réglera le problème des aiguilles et celui de la difficulté à s’en débarrasser une fois les fêtes terminées. Peut-être le cadeau virtuel le suivra-t-il de près?
Bon, revenons à nos CD. La chanson s’est dématérialisée et bientôt les chanteurs feront la même chose, peut-être seront-ils de simples hologrammes, supports à grand-messes et autres produits dérivés. Seuls les chanteurs de la marge, ceux de la CFQ, seront encore matérialisés, en attendant de s’y mettre aussi, à l’instar de leur public qui, lui, a commencé sa lente dématérialisation depuis belle lurette.
Bonnes fêtes.
LTG
* Nous pourrions bien entendu vous recommander La Chanson des trois gars, l’ouvrage définitif sur la chanson, mais les délais de livraison de l’éditeur laissent à penser qu’il serait plus raisonnable de le commander pour Noël 2016. Ah, L’Harmattaaaaaaan !
Et « Petit papa Noël » chanté par Tino Rossi ? C’est plus de saison ?
Plus sérieusement, on pourrait se poser la question : mais où diable achètera-t-on ? Où reste-t-il un disquaire ? Ceux que je connais sont des brocanteurs spécialisés dans le 33-tours (les modernes) ou le 78-tours (les anciens).
On achètera, comme on achète déjà, en ligne, avec bien d’autres produits culturels, notamment les livres. Mais surtout, on n’achètera plus de chansons sous forme « disque » comme nous avons fait toutes ces décennies, d’ailleurs on ne consommera peut-être plus les chansons qu’accompagnées d’images. C’est vrai que bien des choses que nous avons connues et qui nous semblaient éternelles sont maintenant à la « brocante » ! Nous les y rejoindrons, hélas, un jour !