« Allez-y, les gars ! Allez-y ! » Ainsi, Walter* nous poussait au début, quand nous hésitions à appuyer sur le bouton « Publier ». Parce que nous ne voyions pas comment un simple clic allait transformer un brouillon en article. Et surtout comment il allait s’afficher sur le site, dans la bonne typographie, avec son illustration à la place qu’il faut… Nous ne le voyons toujours pas, mais après tout, nous utilisons l’informatique comme on utilise une voiture : on roule sans rien savoir, ou presque, du moteur et à la première panne on prend conscience de son ignorance, mais bon, tant que ça roule… Pourvou qué ça doure ! Et puisque ça roule encore, profitons-en ! Cette semaine sera un peu spéciale. Au fil des jours, vous pourrez lire, sous le titre « Idéologiquement louche », une réflexion au fort goût de provocation – l’un de nos trois ingrédients préférés, avec l’humour et la légèreté. Trois nouvelles suivront, qu’on pourrait résumer comme ça : « Les trois gars vont danser. » Ah, bon ! diront certains, vous dansez, à présent ? Nous dansions, plutôt, comme vous le lirez.
Et la chanson dans tout ça ? Elle n’est pas si loin. A en croire Leonard Cohen
(et qui voudrait ne pas le croire ?), elle n’a pas intérêt à faire tapisserie : « J’ai voulu que jamais mon œuvre ne s’éloigne trop de la musique. Ezra Pound a dit une chose très intéressante : “Quand la poésie s’écarte trop de la musique, elle s’atrophie. Quand la musique s’écarte trop de la danse, elle s’atrophie.” ** » Et la semaine prochaine ? Et les mois qui viennent ? On le sait, pour l’heure, nous n’avons plus de webmestre. Alors, nous avancerons comme dans les chansons : un couplet / un refrain / un couplet… Mais sans chercher la chute. On n’a pas tout le temps envie d’avoir le dernier mot.
LTG
* Lire « A l’ami que nous n’avons jamais vu » et « Seuls sans les clefs » (rubrique « Editos »).
** Entretien avec Harvey Kubernik et Justin Pierce, Melody Maker, 1er mars 1975. Cité par Jean-Dominique Brierre et Jacques Vassal, Leonard Cohen par lui-même, Cherche Midi, 2014, p. 124.
J’espère de tout cœur que le syndrome de la boîte noire ne sera pas insurmontable et que C & R continuera à faire les lundis matin au soleil. Merci les gars !