Au cœur du mois d’août, j’avançais entre deux parenthèses qu’« en fait, il faudrait signaler chaque sortie de Vinyl ». Comme c’est-çui-qu’écrit-qu’y-est, je m’exécute. L’équipe éclectique a encore frappé large. Ce numéro 99 s’ouvre sur L’Ecluse, où l’on a engagé Serge Lama mais refusé Guy Béart et trois autres grands noms que je vous dis même pas ; et se referme (ou presque) sur La Colombe, un autre cabaret parisien plus accueillant à… Guy Béart. Entre les deux, on vit 2’54 de bonheur partagé autour d’un stand du marché aux livres à Amiens, grâce à un Cloclo classico – Si j’avais un marteau. On prend son élan pour la saga de Jacques Hélian et les états d’âme de Chloé Lacan, solitaire contrariée par ses envies de musiciens accompagnateurs. Quatre pages pour le chef d’orchestre, trois pages pour « la femme à bretelles »… A part ça, comme l’annonce Eddy Torial, le bien pseudonommé, « la plupart des sujets ne sont aujourd’hui traités qu’en une seule page ». Ce qui nous vaut un face-à-face Procol Harum / Jeanne Cherhal. Allez trouver ça ailleurs… Et puis, on dira ce qu’on voudra, mais des gens qui casent un article sur Prefab Sprout dans la rubrique « Madeleines et café liégeois » ont des lettres et de l’humour. Ils méritent donc ce qui leur pend au nez : réussir le pari d’atteindre le numéro 100. Car, comme le chantait Wilson Pickett, « Ninety-nine and a half / Just won’t do ». Non quatre-vingt-dix-neuf et demi, ça ne suffira pas.
René Troin
Wilson Pickett, Ninety-Nine and a Half (Steve Cropper, Eddie Floyd, Wilson Pickett), 1966.
Et pour que Vinyl continue au-delà du centième numéro, on peut écrire à la revue : Vinyl, 23 rue des Menus Plaisirs, 78690 Les Essarts-le-Roi. On peut aussi la contacter via son site :