Sur un réseau social bien connu, nous sommes nombreux à aimer les chansons, à y poster celles que nous aimons, et les discussions autour d’elles ne manquent pas. C’est même comme ça, on peut le révéler, qu’un des Trois Gars de « Crapauds et Rossignols » est entré en contact avec les deux autres. Mais même en choisissant soigneusement ses « amis », avec la possibilité de connexions multiples on n’est jamais à l’abri des rabat-joie, des fâcheux.
Sur son mur, un ami auteur-compositeur-interprète postait, il y a peu, une vidéo permettant de voir et d’entendre Guy Béart chanter sa chanson Vous (« Ce qu’il y a de beau en vous, c’est vous… »). Des paroles très simples, une jolie mélodie qui reste en mémoire, et voilà une belle chanson comme Guy Béart en a écrit de nombreuses. S’ensuit aussitôt une petite discussion entre personnes qui toutes ne se connaissent pas mais qui, ravies d’avoir pu réécouter cette chanson, partagent le plaisir ressenti, évoquent le talent de parolier et de mélodiste de son auteur, l’injustice qui lui est faite d’être quasiment l’éternel oublié parmi les grands de la chanson. L’échange est sympathique, convivial. C’est évidemment insupportable pour Malotru. Il n’aime pas Guy Béart, le bougre, et plutôt que de laisser simplement deviser ceux qui l’apprécient, il tient à ce que ça se sache.
« Voilà des gens qui partagent un goût commun pour un chanteur et auteur qu’ils aiment, il ferait beau voir, nom de dieu, que je ne m’en mêle pas, moi qui ne peux pas le sentir ! » se dit Malotru. Il intervient donc. Pas pour dire : « Tout n’est pas bon chez Béart » ou « Je ne suis pas très sensible à cet auteur », comme le ferait une personne d’un peu d’éducation. Non, « GUY BEART M’EMMERDE ! ». Voilà ce qu’il a à nous dire, avec cette goujaterie que décidément rien n’arrête sur ce réseau social, pas même là où on ne l’attend pas. Et pour ne pas que cette fine réflexion échappe à l’un quelconque des amateurs de Béart, c’est en lettres majuscules que Malotru nous impose son rot magistral.
Ce qu’il y a de beau en lui, ce sera pour une autre fois…
Floréal Melgar
Je n’ai jamais été un grand « fan » de Guy Béart, pourtant je sais que dans son immense œuvre il y a forcément une chanson, une phrase qui a été écrite aussi pour me toucher. Comme celle que vous citez, « Ce qu’il y a de beau en vous, c’est vous », c’est d’une douce simplicité. Mais encore faut-il tendre l’oreille et pas l’index comme ce Malotru anonyme.
Depuis que je fréquente le réseau des cas sociaux (dont je fais partie car devenu accro), même dans le domaine de la chanson ouverte à l’émotion on peut lire des articles, des échanges d’une violence inouïe. Ça fanfaronne, ça invective, ça démolit avec arrogance, c’est consternant.