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De g. à d. : Rémo Gary, Pierre Delorme, Frédéric Bobin. Photo : M.-F. Comte

De g. à d. : Rémo Gary, Pierre Delorme, Frédéric Bobin.
Photo : D. R.

Samedi 15 mars 2014, à l’heure où, d’ordinaire, ils s’attellent à l’éditorial du lundi, Crapauds et Rossignols fondaient sur Paris, à cet endroit précis où la capitale prend un air d’Ostende. Autrement dit au Limonaire – on ne va pas commencer à jouer aux devinettes dans l’éditorial…  Ce soir-là, ce lieu emblématique de la chanson accueillait Rémo Gary, lequel avait eu le bon goût d’inviter Frédéric Bobin et Pierre Delorme. On comprendra que ce dernier avait les deux mains prises par sa guitare, tandis que les deux autres gars mobilisaient les quatre leurs pour applaudir. Et puis allez trouver un sujet d’édito quand votre esprit – et c’est bien normal – est tout occupé par la question de savoir comment faire tenir trois chanteurs et leurs guitares sur la minuscule scène du resto chantant de la cité Bergère ? (Dieu, merci, si l’un d’entre eux était tombé, ce n’eût pas été de bien haut.) A les voir, on se souvenait qu’en 1964, sur la scène, bien plus vaste, de l’Olympia, Hugues Aufray avait posé le problème et donné la solution : « Comment fait-on entrer quatre éléphants / Dans une Dauphine à toit ouvrant ? / Réfléchissez un peu, c´est un jeu d’enfant / On en met deux derrière et les deux autres devant*. » Après ça, avant-hier soir, comme il restait encore de la place, Frédéric Bobin a fait planer Singapour et Le Creusot (La Vieille ouvrière) au-dessus des têtes attentives du public, bien tassé lui aussi ; Pierre Delorme a convoqué les enfants du Baby-boom ;  et Rémo Gary a impérialement chevauché une chanson-fleuve de Jacques Bertin, Le Passé. Nous emportant si loin que nous n’en sommes pas encore revenus.
En espérant que ce sera chose faite d’ici à lundi prochain.

DGS**

* Pends-moi (adapté de Dang Me de Roger Miller), sur l’album Olympia 64.
** Deux Gars Seulement (puisqu’on vous dit que le troisième était sur scène !).

3 commentaires »

  1. serge dit :

    Merci pour ce rapport de DGS, ou plutôt de DGST (deux gars seulement témoins). C’est comme ça que ça se passe dans les cabarets parisiens : un chansonnier subversif sur la scène et deux lardus qui planquousent dans la salle !
    J’étais vendredi au même endroit. C’était un peu moins tassé sur l’estrade du Limonaire avec seulement les deux « vieux » du baby-boom, l’occasion pour moi de découvrir sur scène celui qui est à la fois gone et crapaud, plutôt rare à Paris. Il nous a pas fait Le p’tit gars du Minnesota mais deux adaptations en français d’un Texan : Townes Van Zandt.

  2. Norbert Gabriel dit :

    Salut
    c’était en effet une très belle soirée, trois « bons gars » en parfaite complicité amimusicale, et un beau panorama de la chanson qui raconte… du Rhône au Minnesota… enfin presque… Bravo et merci.

  3. Stéphane dit :

    Bah ouais, bah ouais.
    Ben mwa ôçi j’y étais la veille, et y z’étaient que deux, du coup z’avaient beaucoup moins de problèmes de cohabitation scénique.
    Et si on n’a quand même pas vu les chevaux d’la mer qui fonçaient la tête la première – ce sera pour une autre fwas -, on a apprécié ce grand type même pas tassé du tout qui racontait des trucs qu’on aurait presque envie de réentendre…

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