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3062245275_1_3_VO0CheXSIl y a ceux qui, sans talent aucun, munis d’un matériel peu performant et adeptes de ce tout-est-permis que le développement d’internet a encouragé, postent sur les réseaux sociaux des petites vidéos de chansons captées sur le vif, aux images déplorables et au son pourri, sans bien sûr demander aux artistes concernés la moindre autorisation de filmer comme de publier. Le plus désolant est que certains de ces artistes, enfermés dans le paraître à tout prix, véhiculent eux-mêmes ces petits navets.
Il y a les éthérés mystico-psychédéliques, sorte de témoins de Jehovah New Age, habillant d’images kitschissimes, où dominent le rose et le bleu pâle, les chansons qu’ils aiment, n’épargnant pas même les auteurs cultes. On y voit, près d’un lac où elles se sont endormies, des jeunes femmes sorties tout droit de ces publications cucul pour collégiennes énamourées, des chevaux ailés sortant de la brume, des soleils radieux à l’horizon.
Il y a les instituteurs laborieux, les Yves Boisset ou Costa-Gavras de la vidéo, les briseurs d’imaginaire qui font dans l’explication de texte premier degré, au cas où on ne comprendrait pas. Pour illustrer Comme à Ostende, par exemple, on verra, dans une succession d’images correspondant pile-poil aux paroles chantées par l’interprète, des vagues d’écume, puis des rochers de bord de mer, un bâtiment au fronton duquel brille le mot « Casino » en lettres de néon.
Pour les yeux en amande de la barmaid de 18 ans, on prendra une photo de la
petite-nièce, qui n’en a que 16 mais ça ira. Et ainsi de suite… un limonaire,
une prostituée en vitrine, une rue pavée sous la pluie, et vous voilà devenu
le Claude Lelouch de la chanson.
Heureusement, il existe aussi, trop rarement hélas, d’authentiques travaux de création. Comme ceci :

Floréal Melgar

Le P’tit Gars du Minnesota (paroles et musique : Pierre Delorme). Vidéo réalisée par Bernardo Le Challoux.

Certains s’étonneront peut-être de ce choix, mais comme l’indique la tendance au retour du commerce de proximité, on n’est jamais si bien servi que par chez soi.

1 commentaire »

  1. Norbert Gabriel dit :

    Pas de quoi s’étonner de ce choix, autant la chanson que les images qui l’accompagnent sont en parfaite adéquation avec ce qui a séduit les vieux qu’ont de l’âge dans mon genre. Et qui les séduit toujours. D’où ma tendresse pour Aufray grâce à qui j’ai découvert Dylan (et le banjo à cinq cordes). Chacun ses faiblesses…

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